cinq mars, cinq ans / cinque marzo, cinque anni
5 mars 2003, 15h . Soutenance publique de mon mémoire de Maîtrise ("Tesi di Laurea"). Un mémoire de 173 pages pour l'obtention d'un titre équivalent au Master français.
Avec la Laurea, en Italie, on a déjà le droit d'être appelé "docteur"...
Après la soutenance du mémoire commence la fête, surtout en Sicile, où cet événement est célébré comme un baptême, une première communion ou un mariage, avec des bonbonnières et des dragées rouges, car le rouge est la couleur de la "Laurea". Je ne sais pas si c'est pour ça qu'il y a beaucoup de Siciliens qui font des études universitaires !... Non, je plaisante : chez nous les dragées rouges sont l'expression festive d'un amour "sacré" pour les études et du désir de réussire à travers la culture, aussi bien littéraire que scientifique ; elles symbolisent un sacrement laïque, même si parfois, à vrai dire, les choses sont beaucoup plus banales et beaucoup moins sérieuses, et même si l'obtention de ce titre n'aboutit pas à un travail immédiat et/ou correspondant au niveau d'études atteint.
"Bienvenue dans le merveilleux monde du chômage !", je me disais sur un ton mi-moqueur mi-sérieux.
Mais le jour de ma soutenance, forcément, je ne pensais pas à ça !
Je me souviens très bien de ce jour-là : le trac, le froid et le ciel mi-bleu-mi-gris que je défiais avec mon tailleur pantalon beige, quelques amis venus me soutenir, et bien sûr ma famille très fière de moi.
Tout s'est bien passé, et pendant quelques mois j'ai vécu l'une des plus belles périodes de ma vie : j'éprouvais un sentiment de liberté et d'espoir si fort que cela m'a permis d'imaginer mon avenir comme je n'ai plus jamais réussi à le faire. J'avais vraiment l'impression que, même si j'avais des difficultés à surmonter, rien n'était impossible.
Cinq ans après, quel est mon bilan ? Oh, non, je n'ai pas envie de dresser un bilan !
Tout ce que je peux et je veux dire, c'est que j'ai vécu des moments exaltants et des moments dépriments, que j'ai eu des petites et grandes joies et une très grande douleur, mais je ne regrette rien.
La vie est une aventure merveilleuse.
5 marzo 2003, ore 15. Discussione della mia tesi di Laurea, 173 pagine per ottenere il titolo (purtroppo ormai abusato) di dottoressa...
La Laurea si festeggia dappertutto in Italia, ma specialmente in Sicilia, dove questo evento viene celebrato come un battesimo, una prima comunione o un matrimonio, con bomboniere e confetti rossi; rosso è infatti il colore attribuito al sacramento laico della Laurea. Non so se sia per via dei confetti che molti siciliani si iscrivano all'Università... No, scherzo: da noi i confetti rossi sono l'espressione festosa dell'amore per gli studi e del desiderio di affermarsi attraverso la cultura, sia essa letteraria o scientifica, sebbene a volte, in verità, le cose siano molto più banali e molto meno serie e il conseguimento della laurea non permetta di ottenere un lavoro in tempi rapidi e/o corrispondente al livello di studi raggiunto.
"Benvenuta nel fantastico mondo della disoccupazione!" mi dicevo, tra il serio e il faceto.
Ma naturalmente il giorno della discussione non pensavo affatto ai miei guai futuri!
Ricordo molto bene il giorno della mia laurea: la fifa, il freddo e il cielo indeciso fra il grigio e l'azzurro che io sfidavo con il mio tailleur pantaloni beige primaverile, alcuni amici venuti a sostenermi, e naturalmente la mia famiglia fiera di me.
È andato tutto bene, e per alcuni mesi ho vissuto uno dei più bei periodi della mia vita: provavo un sentimento di libertà e di speranza talmente forte da permettermi di immaginare il mio futuro come non sono più riuscita a fare. Avevo davvero l'impressione che, pur avendo tante difficoltà da superare, niente fosse impossibile.
Cinque anni dopo, che bilancio tracciare? Oh, no, non ho voglia di fare bilanci!
Tutto quello che posso e voglio dire, è che in questi cinque anni ho vissuto momenti esaltanti e momenti deprimenti, ho provato gioie grandi e piccole e un dolore immenso, ma non rimpiango nulla.
La vita è un'avventura meravigliosa.
P.S. J'ai trouvé cette image sur : / Ho trovato questa immagine su:
http://www.azurs.net/photoblogv0/a/2005/03/tournesols.html
Avec la Laurea, en Italie, on a déjà le droit d'être appelé "docteur"...
Après la soutenance du mémoire commence la fête, surtout en Sicile, où cet événement est célébré comme un baptême, une première communion ou un mariage, avec des bonbonnières et des dragées rouges, car le rouge est la couleur de la "Laurea". Je ne sais pas si c'est pour ça qu'il y a beaucoup de Siciliens qui font des études universitaires !... Non, je plaisante : chez nous les dragées rouges sont l'expression festive d'un amour "sacré" pour les études et du désir de réussire à travers la culture, aussi bien littéraire que scientifique ; elles symbolisent un sacrement laïque, même si parfois, à vrai dire, les choses sont beaucoup plus banales et beaucoup moins sérieuses, et même si l'obtention de ce titre n'aboutit pas à un travail immédiat et/ou correspondant au niveau d'études atteint.
"Bienvenue dans le merveilleux monde du chômage !", je me disais sur un ton mi-moqueur mi-sérieux.
Mais le jour de ma soutenance, forcément, je ne pensais pas à ça !
Je me souviens très bien de ce jour-là : le trac, le froid et le ciel mi-bleu-mi-gris que je défiais avec mon tailleur pantalon beige, quelques amis venus me soutenir, et bien sûr ma famille très fière de moi.
Tout s'est bien passé, et pendant quelques mois j'ai vécu l'une des plus belles périodes de ma vie : j'éprouvais un sentiment de liberté et d'espoir si fort que cela m'a permis d'imaginer mon avenir comme je n'ai plus jamais réussi à le faire. J'avais vraiment l'impression que, même si j'avais des difficultés à surmonter, rien n'était impossible.
Cinq ans après, quel est mon bilan ? Oh, non, je n'ai pas envie de dresser un bilan !
Tout ce que je peux et je veux dire, c'est que j'ai vécu des moments exaltants et des moments dépriments, que j'ai eu des petites et grandes joies et une très grande douleur, mais je ne regrette rien.
La vie est une aventure merveilleuse.
Papa, je n'oublierai jamais ton sourire, ce jour-là.
Et je sais que ton sourire m'accompagnera toujours.
_______________________________________________________________________________________Et je sais que ton sourire m'accompagnera toujours.
5 marzo 2003, ore 15. Discussione della mia tesi di Laurea, 173 pagine per ottenere il titolo (purtroppo ormai abusato) di dottoressa...
La Laurea si festeggia dappertutto in Italia, ma specialmente in Sicilia, dove questo evento viene celebrato come un battesimo, una prima comunione o un matrimonio, con bomboniere e confetti rossi; rosso è infatti il colore attribuito al sacramento laico della Laurea. Non so se sia per via dei confetti che molti siciliani si iscrivano all'Università... No, scherzo: da noi i confetti rossi sono l'espressione festosa dell'amore per gli studi e del desiderio di affermarsi attraverso la cultura, sia essa letteraria o scientifica, sebbene a volte, in verità, le cose siano molto più banali e molto meno serie e il conseguimento della laurea non permetta di ottenere un lavoro in tempi rapidi e/o corrispondente al livello di studi raggiunto.
"Benvenuta nel fantastico mondo della disoccupazione!" mi dicevo, tra il serio e il faceto.
Ma naturalmente il giorno della discussione non pensavo affatto ai miei guai futuri!
Ricordo molto bene il giorno della mia laurea: la fifa, il freddo e il cielo indeciso fra il grigio e l'azzurro che io sfidavo con il mio tailleur pantaloni beige primaverile, alcuni amici venuti a sostenermi, e naturalmente la mia famiglia fiera di me.
È andato tutto bene, e per alcuni mesi ho vissuto uno dei più bei periodi della mia vita: provavo un sentimento di libertà e di speranza talmente forte da permettermi di immaginare il mio futuro come non sono più riuscita a fare. Avevo davvero l'impressione che, pur avendo tante difficoltà da superare, niente fosse impossibile.
Cinque anni dopo, che bilancio tracciare? Oh, no, non ho voglia di fare bilanci!
Tutto quello che posso e voglio dire, è che in questi cinque anni ho vissuto momenti esaltanti e momenti deprimenti, ho provato gioie grandi e piccole e un dolore immenso, ma non rimpiango nulla.
La vita è un'avventura meravigliosa.
Papà, non dimenticherò mai il tuo sorriso quel giorno.
E so che il tuo sorriso mi accompagnerà sempre.
E so che il tuo sorriso mi accompagnerà sempre.
P.S. J'ai trouvé cette image sur : / Ho trovato questa immagine su:
http://www.azurs.net/photoblogv0/a/2005/03/tournesols.html